Mon Why

20/11/2024

Mon Why? Le Why de mon départ, de cette grande décision est un cumulatif de pleins de choses( émotions, situations, expériences, réflexions... ). L'appel à faire le vide dans ma tête, le plein dans mon coeur, l'appel à reconnecter avec moi-même et faire un ménage, faire le point sur ma vie. Un éloignement s'imposait pour moi, afin d'observer de loin, de prendre du recul et me reposer. Tsé juste penser à mon bien-être, mais bon, naturellement que je serai toujours présente pour mes enfants, en tout cas, du mieux que je peux malgré la distance. Et non ce n'est pas égoïste, au contraire. C'est le besoin intrinsèque et essentiel de faire le plein. Ce n'est que le commencement. Je suis tellement bien ici. Je me retrouve enfin sans le tumulte du Québec et sans cette étouffante énergie qui dure depuis plusieurs années déjà. Ces cinq dernières années ont été plus qu'un simple challenge, j'ai été mise à lourde épreuve tout comme bien d'autres d'ailleurs. Je me suis investi à parfois en perdre la tête et même à en perdre de vue les êtres si importants pour moi. Je me suis fait mettre de côté, jugé, traité de pleins de qualificatifs. J'en ai perdu des amis(es), des contrats, la relation avec mes parents parce que je n'embarquait point dans dans le narratif de cette hypnose collective où la division était mise à l'honneur. J'y ai payé le prix fort et j'ai dû travailler encore plus fort pour m'en sortir financièrement, dont retourner étudier....Je me suis tenu debout et c'est encore le cas aujourd'hui, bien ancré dans mes valeurs et mes convictions, car je sais et je vois. 

Les émotions en dents de scie. Une journée triste, une autre en colère, une autre où je me disait que je ferais mieux de me taire et de faire comme si rien était. La dernière option était impossible à concevoir, elle l'est toujours et le sera toujours. Je poursuivait ma vie et j'essayait de faire de mon mieux sans en perdre la tête. j'y ajoute le fait que d'élever mes deux magnifiques enfants en tant que mère monoparentale n'a pas toujours été de tout repos non plus. Même si on les aime de tout notre coeur, celà reste que c'est déjà une grande responsabilité à deux, alors toute seule, c'est un défi en soi. Pas facile d'avoir de l'aide alors je roulais à deux et parfois 3 travails. Tsé ceux et celles qui croient qu'au Québec c'est le paradis, bien oui je sais qu'il y a pire, mais cessons d'être dans le déni. J'ai une petite surprise pour vous. Les gouvernements se servent dans nos poches sans aucun scrupules( Ils sont complètement déconnectés et corrompus ), les épiceries qui augmentent sans cesse les prix et dont leurs profits nets augmentent également de manière fulgurante et la raison à ceci est qu'il n'y a aucun plafonds de profits établis. Notre compagnie d'électricité est impunément abusive. Et j'en passe. Vous comprendrez mieux maintenant qu'afin d'offrir et conserver un foyer confortable, bien il faut ce qu'il faut, surtout avec le père( Si je peux le nommer ainsi, car pour moi il est devenu qu'un simple géniteur) de ma fille complètement absent du décore, dont je n'ai reçu qu'un seul mois de pension alimentaire et ensuite, silence radio. Je suis certaine que parmi les femmes qui me lisent, certaines se reconnaissent dans cette situation, peut-être des hommes aussi. 

J'étais seule et parfois dépassé par toute la charge financière, physique et émotionnelle. Et oui, sans aucune honte, je vous révèle que j'ai dû, malgré tout aller chercher de l'aide dans une banque alimentaire qui aide aussi au niveau financier. Ne vous inquiétez point, malgré ces obstacles et défis qui m'ont bien forgé, je prenais et je prends toujours du temps pour penser un peu à moi. Sauf que depuis un certain moment, prendre soin de moi est un incontournable. Une bonne chance que le sport faisait partie( Il l'est toujours d'ailleurs ) de ma vie en plus de la méditation...Mais oui j'ai été impatiente, pas toujours à l'écoute, absente, étant dans mes pensées, souvent à la course, donc pas aussi présente pour mes enfants que je ne l'aurait souhaité. Pas toujours assidue dans leurs activités, pas toujours là les soirs et fin de semaine, absente pour le travail. Ils ont tout de même voyagés, essayés des sports, fait des sorties, été au restaurant quand je pouvais me le permettre... J'ai fait de mon mieux avec ce que j'avais. Aujourd'hui, je me pardonne, je grandi, j'observe mon parcours et mes enfants et vous savez quoi? Je suis fière. J'ai tout de même peur de mon avenir, j'ai l'impression de recommencer à zéro tout en sachant que ce n'est pas le cas. ,donc j'en suis venu à la conclusion qu'un point de non retour se dressait là, devant moi et je ne pouvais l'éviter. Le Costa Rica, ce pays ayant tant à m'offrir m'attendait. J'en avais assez vu, assez vécu. Besoin de lever les pattes. Non pas dans l'inconscience, mais plutôt dans l'optique de me mettre en priorité et de choisir de vivre ce que j'ai envie de vivre. On va se le dire, ce n'est pas quand il est trop tard qu'on doit le faire. Vivre et se respecter à aussi un prix. Je me suis lancé dans le vide, voilà. Au mois d'août de l'année dernière lorsque je suis venu ici, au Costa Rica, en sortant de l'aéroport je me suis senti sur une terre connue. Drôle de sensation. Bon, à part la chaleur qui m'a rentré dedans dans les premiers instants. Mon fils, lui, rien. Comme si il était de la place. J'ai adoré ce séjour de trois semaines avec mon fils, inoubliable. 

Au retour vers le Québec, c'était comme si mon coeur y restait en partie. J'avais déjà décidé que je revenais cette année et me préparait déjà pour plus longtemps. Peut-être pour m'y établir un jour, faire du 6 mois/6mois, je ne sais pas encore. Bref, j'en avise le père de mon fils, mon fils, ma fille que je vends tout( sauf ma voiture ) et que je pars. L'acceptation de cette nouvelle n'a pas été facile pour tout le monde. Bien des réactions, émotions on volés autour de moi et circulés en moi. Février 2024, une grande décision se fait prendre. La pancarte « À vendre » se retrouve sur mon balcon de condo et trois semaines plus tard? Vendu. Là c'est réellement vrai. Dans quelques mois, plus précisément le 10 juillet 2024 je quitterai mon condo pour prendre l'avion le 14. Le 10 juillet je n'ai plus rien. J'ai vendu certains biens, j'en ai donné à un organisme qui aide les femmes qui ont été violentés à se refaire une nouvelle vie, j'en ai entreposé chez des amis et le père de mon fils. Déménagement de mon grand chez son père( Tout un changement ). Je remercie du plus profond de mon coeur mes amis( es ) qui m'ont aidé et hébergé juste avant ce départ rempli d'incertitudes et excitant bien sûr. Mon fils et son père, ma fille, Claude, Ghyslain, Audrey, Yannick... Merci. Honnêtement, par chance que mon fils partait avec moi afin d'y passer deux semaines et demi de vacances. Ce qui m'a permise de trouver ça plus facile. Faire le ménage de mon condo n'a pas été de tout repos. Ce n'était pas comme si j'emménageait dans un autre, non non. Il faut trier les photos et tous les souvenir, placer les boîtes parce qu'elles ne vont pas toutes au même endroit....



Des deuils à faire, dont celui de mon fils qui ne demeurera plus avec sa mère, moi. Malgré les aléas de la vie, nos différents, sa période d'adolescence, moi qui n'est pas toujours la mère parfaite(C'est quoi au juste une mère parfaite?), tout comme ma fille, je l'aime plus que tout au monde. J'ai des enfants en or, extraordinaires. Je sentais l'éloignement arriver à grand pas, le condo est de plus en plus vide jusqu'à s'y entendre en écho et deux nuits à dormir sur une douillette sur le plancher de mon salon, seule dans cette espace complètement stérile. Pas du tout confortable, juste en passant hihi. À ma grande surprise, mes parents ont organisés un souper pour mon départ( C'est ma fille qui leur a annoncé, car on ne se parlait plus vraiment, sauf la journée de bal des finissants de mon grand ). Ils m'ont offert un bracelet que je porte toujours. C'est mon porte-bonheur. Couleur argent avec un coeur au centre. Une énorme sortie de zone de confort cogne à ma porte. C'est le temps d'assumer ce « Why » qui m'habite avec tout ce que ceci comporte. Toutes ces peurs, mais cette lourdeur qui tombe. 

Je n'ai maintenant que des valises avec moi ainsi que mon bagage de femme, mère et guerrière. Qu'est-ce qui m'attend? J'ai cette impression de tout perdre, mais de gagner en légèreté. Je m'en vais où dans ma vie? Est-ce la bonne décision? Existe-t-il vraiment de mauvaises décisions? Vais-je le regretter? Vais-je tout perdre? Plusieurs questions sont toujours sans réponse pour l'instant. Je vacille entre la sensation de repartir à zéro et celle de m'autoriser à vivre un nouveau départ, une nouvelle naissance. Les gens de mon âge, c'est-à-dire dans la cinquantaine, ont des avoirs, un conjoint, sont établi et moi, j'ai quoi maintenant? Même plus d'adresse fixe, mais une adresse de correspondance et je serai colocataire de mon amie Audrey lors de mon retour temporaire au Québec, ce Québec qui pour l'instant, je n'y sens plus d'appartenance( Je n'aime pas ce terme, car nous n'appartenons à rien ni personne, mais vous comprenez ce que je veux dire ). J'ai tout de même des projet en démarrage et mon « Why » c'est aussi ça. Je veux prendre le temps de les mener à terme et cela nécessite investissement de temps et d'argent. L'argent, oufff. Je ne suis pas riche( monétairement, je tiens à le préciser ), comme plusieurs j'ai la peur de réussir, la peur du manque, donc pas simple simple de sortir des économies. On ajoute à cela que j'ai fait la prise de conscience que je n'avais pas vraiment confiance en moi au point de vue professionnel. Souvent le syndrome de l'imposteur et le complexe d'infériorité. Je n'ai pas l'air de la madame d'affaire typique et je n'ai pas envie de l'air juste pour rentrer dans le moule. Je tiens à préciser que mon but ici n'est pas de catégoriser, de juger, ni de dévaloriser. J'ai juste de la misère avec les cadres et je dois me respecter. Je ne suis clairement pas dans le paraître, mais dans l'être. 

De l'autre côté j'imagine qu'il y a une place pour moi. Je fonce, je m'accroche à ce « Why » puissant qui dit que je mérite le meilleur, que j'en vaut la joie, que je vais trouver et faire ma place, réussir. J'ai le droit de m'accomplir entièrement. Ceci implique de me préparer afin de pouvoir aider le plus d'humaines et d'humains possible à trouver leur voie, atteindre leur plein potentiel, à foncer pour leurs rêves, car les rêves sont fait pour être réalisés. Ça prend des buts et des objectifs. Je suis dans la Gratitude. Why me? Parce que je me choisi. Je me sens ancré et parfois dans le doute et ce que je souhaite est est honorable. Tout s'aligne doucement et ma vie est rempli de richesses, d'abondance, d'aventures, d'expériences. Mon chemin continue de se tracer et j'ai été préparé pour ça. J'ai toute la force, la détermination, la persévérance, l'amour, la confiance en moi. Je vais réussir, peu importe ce qui m'attend, je vais réussir. Mon « Why » vibre très fort. Ce recul est tellement bénéfique et il créé des rapprochements inattendus. J'en suis reconnaissante. 

Je comprends beaucoup de choses et certaines de mes perceptions changent. J'accueille. Cette décision m'amène à un niveau supérieur de ma conscience. Je vous partage cette partie de moi afin que vous puissiez vous aussi, chères lectrices et chers lecteurs, vous choisir à un moment donné dans votre vie, choisir une pause, choisir de vivre vos rêves, de prendre du recul et retrouver vos aspirations appuyés sur votre « Why » profond. Je nous souhaite une vie rempli de paillettes et d'émerveillements.

Je nous aime, Je m'aime

Je nous pardonne, Je me pardonne

Je vous remercie, je me remercie


Isabelle Caty, Coach Ma vie mon corps